mardi 21 juillet 2015

Zone de confort

La zone de confort correspond à ce que nous avons réussi à constituer comme repères, comme certitudes, comme habitudes.
Elle contient notre façon de penser, de nous comporter, d’entrer en relation avec notre environnement. C’est notre vision du monde, de la vie, des autres et nous-mêmes
Nous construisons petit à petit notre zone de confort.

C’est en même temps notre force et notre faiblesse, cela représente notre manière de fonctionner.
Comment pouvons nous ambitionner d’être créatifs et innovants tant que nous demeurons dans notre zone de confort qui nous confine dans nos habitudes ?
Nous sommes tous équipés pour partir à la conquête de notre vie.

Si nous cherchons ce que l’inconnu peut nous apporter, la vie deviendra un extraordinaire terrain d’exercice et de découverts, un champ expérimental dans lequel nous apprendrons à développer de nouvelles ressources,  à inventer de nouvelles solutions pour atteindre notre but de notre vie et le bonheur auquel nous aspirons tous.


A vous de choisir si vous voulez lâcher prise sur  votre propre façon de fonctionner ou si continuez à empiler vos certitudes, vos habitudes, vos convictions.

Bien sur que ce n’est pas sur l’extérieur qu’il faut agir mais sur VOUS

Carole Ruvira

lundi 6 juillet 2015

Courbe du Changement


Des changements importants, les entreprises en connaissent plusieurs chaque année. Internes ou externes, souhaités ou subis, ils portent sur l’organisation, les processus métier, la masse salariale, le cadre de travail, et bien d’autres aspects du fonctionnement de l’entreprise.
Or, chaque changement implique pour ceux qui le vivent – l’ensemble des collaborateurs – de s’y adapter en :
   acceptant la fin d’une situation
   évoluant jusqu’à intégrer entièrement la nouvelle situation
ex : dans un déménagement des locaux de l’entreprise, chaque employé a besoin d’accepter le départ des anciens locaux et d’intégrer pleinement l’idée de travailler dans les nouveaux. La seconde étape ne peut être finalisée sans la première.
Ce cheminement passe par plusieurs étapes, selon la désormais célèbre « courbe du changement » ou « courbe du deuil »; elle est issue des travaux d’ Elisabeth Kübler-Ross, psychiatre et psychologue suisse classée en 1999 par «Time magazine» parmi les cent plus importants penseurs du XXe siècle.
Selon les personnes et le contexte, ces étapes sont vécues de manière plus ou moins longue, et avec une intensité variable. 
Quelles sont les étapes de la courbe du changement/deuil ?
On y distingue 2 grandes phases : 
   d’abord une phase descendante qui s’accompagne d’une attitude négative et contre-productive, tournée vers le passé et le refus.
   ensuite une phase ascendante où l’attitude est productive et tournée vers le futur et le positif

1. CHOC – SIDÉRATION
Le changement a été annoncé, il est vécu comme brutal par l’employé. Sa première réaction est le choc, il est sidéré ex : à l’annonce du départ imminent du directeur commercial, l’équipe commerciale est sans voix.

2. DÉNI – NÉGATION
« Ce n’est pas possible. » « Je ne peux pas le croire »
« Non, pas lui quand même… » « ça ne peut pas être définitif »
Le déni est d’autant plus fort que le changement touche à quelque chose d’important. Il évite à celui qui s’y accroche, de commencer son travail de deuil (étape 3).
ex : le directeur commercial était emblématique et très apprécié de son équipe.
3. COLÈRE
Sortie du déni, la personne fait face à la réalité qu’elle ne peut accepter. 
Un sentiment d’injustice, une colère, souvent une recherche du responsable de son inconfort (dans une posture de victime).
ex : « Ils l’ont poussé à partir, ils sont allés trop loin », ou « Il nous abandonne, il n’a pas le droit. »
4. PEUR
La colère était encore une manière de ne pas affronter la réalité. 
Cette étape passée, c’est la peur qui se manifeste face à la situation présente et future :
peur de l’inconnu, peur de l’inconfort, peur de difficultés nouvelles, peur de ne pas être à la hauteur etc.
Période de stress et de grande anxiété.
ex : « Mais comment on va faire sans lui ? Et s’ils ne le remplacent pas rapidement ? Tu te rends compte du travail qui va nous tomber dessus ? » « Et si le nouveau veut remanier notre équipe, changer nos méthodes, on va devoir tout recommencer! »
5. TRISTESSE
Début de l’acceptation, prise de conscience pleine de ce qui a été perdu et du caractère définitif de la perte Regrets et nostalgie
ex : la personnalité du directeur commercial, ses méthodes de travail, sa vision ; les habitudes de l’équipe autour de lui ; l’aboutissement d’années de collaboration… 
Une étape décisive mais délicate en entreprise : la tristesse peut y prendre la forme de l’abattement, du découragement, de la nostalgie. Elle croit progressivement jusqu’à la « dépression ».
Paradoxe de cette étape : elle donne l’impression d’aller vers le pire, alors qu’elle clôt la descente et mène au renouveau ! C’est l’étape de transition vers la phase ascendante. Un déclic au cours de cette phrase annonce la fin de la descente et le début de l’ascension.
— fin de la phase de descente, début de l’ascension —
6. ACCEPTATION
La personne qui vit le deuil change de regard : elle se tourne vers l’avenir et essaye de « faire avec ».
Elle n’est plus enfermée dans le deuil, le mouvement en avant devient possible.
ex : moment où l’équipe commerciale s’organise pour pallier l’absence du directeur, et imagine son successeur. « C’est difficile mais on devrait y arriver sans lui », « Peut-être que son remplaçant sera aussi bien ? »
7. PARDON
Etape qui prolonge la précédente, avec deux temps :
   le pardon à soi-même (on se libère de la culpabilité)
   le pardon aux auteurs de la perte (compréhension, justification)
ex : « De toute façon il a fait un beau chemin avec nous, il avait le droit de partir »
8. QUÊTE DE SENS ET DE RENOUVEAU
La personne trouve des bénéfices à la nouvelle situation. C’est la révélation du cadeau caché : « grâce à …, j’ai pu… ». Sans ce changement elle n’aurait pas connu ces bénéfices.
ex : le départ du directeur a permis de souder l’équipe commerciale qui se réjouit de cette nouvelle cohésion.
9. SÉRÉNITÉ & CROISSANCE
Le changement est entièrement intégré, la page tournée, on regarde vers l’avenir.
Enthousiasme pour de nouveaux projets.
ex : l’équipe commerciale développe une nouveau modèle de vente, et accueille chaleureusement le nouveau directeur commercial à son arrivée.
La « courbe du deuil » est le processus naturel par lequel passe un collaborateur qui fait face à un changement soudain dans son quotidien professionnel.En connaître les phases permet de comprendre les résistances et le temps d’intégration (variable selon les personnes) et d’accompagner les personnes dans ce processus ; on peut ainsi mieux conduire le changement.
D’après Jacques-Antoine Malarewicz, spécialiste de l’approche systémique, les changements dans les entreprises se succèdent actuellement  à un rythme trop rapide pour que les employés puissent compléter les étapes de la courbe du deuil : un changement chasse l’autre.
Or, « les deuils non faits peuvent coûter cher à l’entreprise car ils favorisent une forme de nostalgie (« C’était mieux avant ») et empêchent les salariés de se mobiliser sur l’avenir. »
[Jacques-Antoine Malarewicz - "Petits deuils en entreprise", Pearson, 2011]
Carole Ruvira